mardi 15 décembre 2015

Treize Raisons, Jay ASHER




Quatrième de couverture : 

Clay reçoit treize cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui sont impliquées dans sa vie : amies ou ennemies, chacune de ces personnes a compté dans sa décision. D’abord choqué, Clay écoute les cassettes en cheminant dans la ville. Puis, il se laisse porter par la voix d’Hannah. Hannah en colère, Hannah heureuse, Hannah blessée et peut-être amoureuse de lui. C’est une jeune fille plus vivante que jamais que découvre Clay. Une fille qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer…

288 pages, Éditions Albin Michel, Collection « Wiz », mars 2010



Ce que j’ai pensé de cette lecture : 

Alors qu’elle était encore lycéenne, Hannah a fait le choix de mettre fin à ses jours. Pourquoi ? C’est ce qu’elle va expliquer à travers treize cassettes audio qu’elle décide d’envoyer à treize personnes de son établissement scolaire qui ont, chacune à leur façon, participer à sa mort. Au moment où débute notre lecture, c’est autour de Clay, le narrateur, de découvrir la part de responsabilité des treize individus dans le décès d’Hannah, cette jeune fille mystérieuse dont il était secrètement épris. Mais il sait aussi qu’une des cassettes reçues s’adresse à lui. Qu’a-t-il bien pu faire – ou ne pas faire – pour l’encourager dans sa volonté d’en finir ?

Treize Raisons. Voici un livre qui avait pour thème un sujet gravissime, qui promettait d’être traité de façon originale, car une personne qui s’est suicidée s’exprime à l’attention de ceux qu’elle tient pour responsables afin de leur faire prendre conscience de sa souffrance et de son mal-être. De plus, le parti pris narratif était vraiment intéressant puisque nous sommes en présence de Clay, qui écoute lesdites cassettes et les commente, et nous assistons ainsi aux répercussions directes de ce témoignage sur ce jeune homme : comment supporte-t-il d’apprendre que certains individus qu’il côtoie au lycée sont de véritables ordures ? On ressent aussi qu’il s’en veut énormément de ne pas être intervenu, de n’avoir rien fait pour empêcher que ce qui aurait peut-être pu être évité…

Oui, mais voilà, j’ai eu une grosse déconvenue avec Treize Raisons, qui a clairement gâché ma lecture : les personnages. Je ne me suis absolument pas attachée à eux. Pire, ils m’énervaient, et le résultat ne s’est pas fait attendre : je m’intéressais de moins en moins à ce qui a poussé Hannah au suicide au fur et à mesure que j’avançais dans ce livre. En effet, Hannah est, à mon sens, réellement antipathique. Elle est très agressive dans ses propos, et j’ai eu l’impression d’une vengeance presque mesquine, car elle ne laisse finalement à la personne qu’elle accuse aucune chance de se défendre. Quant à Clay, il m’a lui aussi agacée, à manquer clairement de recul et de sang-froid. Qu’il entende une anecdote plus ou moins anodine ou un fait réellement grave, il réagit exactement de la même façon, et il dramatise tout. Alors oui, bien sûr, ce n’est pas une situation facile, mais entre un viol et une photo volée, il y a un monde, non ? Tout cela manquait un peu de crédibilité à mon goût.

En bref, moi qui pensais lire un ouvrage émouvant sur un sujet très important, c’est une expérience ratée. Je suis passée à côté de ma lecture, et je ne suis pas réellement parvenue à rentrer dans le roman, excepté pour les cinquante dernières pages qui ont davantage capté mon attention. 


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