Quatrième de couverture :
« C’est l’heure du départ. Il faut rentrer. Dans la chambre, je reste transie, incapable de bouger. C’est l’angoisse et les regrets qui me paralysent. Je comprends que je n’ai pas pris le temps de défaire mes valises, ni même de regarder à la fenêtre. Maintenant que je réalise qu’on y voit la mer, il est temps de m’y arracher. Le séjour est passé sans moi. J’étais là, et je ne le savais pas. J’en conçois une tristesse et une culpabilité infinies, sans commune mesure avec les faits. Tu connais ce rêve étrange que je t’ai souvent décrit.
Il m’a hantée chaque nuit pendant des années. Et puis un jour je ne l’ai plus fait.
Ce jour-là, j’ai compris que l’été avait duré vingt-six ans. »
Elles sont amies d’enfance. L’une est inquiète rêveuse, introvertie ; l’autre est souriante, joyeuse, lumineuse. Ensemble, elles grandissent, découvrent la vie, l’amour. Jusqu’à ce qu’un drame bouleverse le monde qu’elles se sont bâti...
234 pages, Éditions Kero, janvier 2016
Ce que j’ai pensé de cette lecture :
Elles sont amies depuis leur plus tendre enfance et
totalement aux antipodes l’une de l’autre. L’une est « elle », appelée
aussi « la petite fille », plutôt introvertie et peu sûre d’elle.
Elle est la narratrice du roman. L’autre est « tu », plus lumineuse,
qui ne tardera pas à devenir un réel modèle pour « elle ». Après une
enfance au cours de laquelle elles seront inséparables, arrive l’adolescence,
puis l’âge adulte. Elles font désormais partie d’une bande d’amis, vivent leurs
premiers amours… Jusqu’à ce qu’un drame éclate. Le deuxième chapitre du roman s’ouvre
alors, et « elle » devient « je ». La narratrice – dont le
prénom ne nous sera jamais dévoilé – va être là pour sa meilleure amie, et
ensemble, elles vont tenter de traverser une douloureuse épreuve. Les deux
femmes en ressortiront-elles plus fortes et plus soudées ?
Tout d’abord, je dois dire que la manière dont est rédigé ce
livre m’a quelque peu prise au dépourvu. En effet, la première partie raconte l’histoire
de « elle » et de « tu », sachant qu’« elle » est
aussi la narratrice. En bref, ce n’est pas toujours facile à suivre, et cela m’a
sans doute empêchée de me plonger pleinement dans l’histoire, car j’avais
beaucoup de mal à m’y retrouver. Dans la première moitié du roman, nous sont
donc présentés un certain nombre de souvenirs et de petites anecdotes, nous
permettant de faire la connaissance de ces deux enfants et de leur entourage,
mais aussi de leurs fêlures.
Puis arrive la deuxième partie de l’ouvrage, qui s’ouvre sur
un drame. Mais surtout, sur un changement de focalisation narrative, grâce à l’emploi
du pronom « je ». Dès lors, il est beaucoup plus facile de suivre le
récit, mais aussi de s’émouvoir. C’est à partir de ce moment que j’ai apprécié
pleinement l’ouvrage. J’ai eu le cœur serré à la découverte des divers évènements,
et Camille Anseaume parvient à décrire à merveille la plongée de ses
protagonistes dans le monde adulte.
Il est ici question d’amour, d’amitié, de famille, de
solidarité, d’entraide… Un membre de ce groupe d’amis va mal, et tous se
réunissent autour pour être présents et je le soutenir dans l’épreuve que lui
fait subir la vie. Chacun va, à sa façon, lui apporter un peu de réconfort, commettant
parfois un faux-pas, ayant une parole malheureuse, mais cela part toujours d’une
bonne intention. Cette bande d’amis est une vraie famille de cœur, et chacun aura
sans doute envie d’en avoir une semblable.
Pas de suspens à proprement parler dans cet ouvrage, bien que
je dois reconnaître que je ne m’attendais absolument pas à la fin qui nous est
proposée par l’auteur. C’est plutôt une tranche de vie réaliste et émouvante
pour le lecteur. Je regrette seulement le parti pris narratif de Camille
Anseaume, car j’aurais sans doute bien plus apprécié Ta façon d’être au monde si la première partie du roman avait été
plus accessible.
Il me tente beaucoup :)
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira si tu décides de le lire :)
SupprimerOui le format a l'air assez différent et étrange mais ça rend curieux aussi de voir ce que ça donne. Le thème est aussi intéressant
RépondreSupprimerDu coup, tu penses tenter l'expérience ?
Supprimerje ne sais pas, peut-être si l'occasion se présente.
SupprimerUn thème intéressant mais je ne suis pas tentée plus que ça.
RépondreSupprimerPeut-être qu'une autre de mes chroniques te tentera plus :)
SupprimerJ'ai bien aimé son premier roman, celui là m'intrigue !
RépondreSupprimerUne narration particulière... Ca m'intéresse!
RépondreSupprimer