samedi 13 février 2016

Belle Époque, Elizabeth ROSS



Quatrième de couverture :

Paris, 1889. Maude Pichon s’enfuit à 16 ans de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage forcé et découvre Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l’Exposition universelle. Hélas, ses illusions romantiques s’y évanouissent aussi vite que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d’un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle :
ON DEMANDE 
Des jeunes femmes pour faire un ouvrage facile.
Bienséance respectée.
Présentez-vous en personne à l’agence Durandeau, 27, avenue de l’Opéra, Paris.
L’agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le faire-valoir. Étranglée par la misère, Maude postule...

432 pages, Éditions Robert Laffont, Collection « R », novembre 2013



Ce que j’ai pensé de cette lecture :

À la fin du XIXe siècle, alors que Paris est en pleine euphorie à cause de l’exposition universelle, Maude quitte sa Bretagne natale – et échappe ainsi au mariage que son père lui avait arrangé – pour rejoindre la capitale. Afin de subsister, elle est contrainte de travailler pour l’agence Durandeau, qui propose à ses clientes des faire-valoir. En deux mots, ces dernières louent les services des jeunes femmes laides, ou au mieux banales, afin de mettre en avant leur propre beauté. Du haut de ses seize ans, Maude était loin de s’imaginer qu’elle allait devenir un repoussoir, et qu’elle sera louée par la Comtesse Dubern, qui espère ainsi mettre en avant Isabelle, sa fille, afin qu’elle trouve un bon parti avec lequel se marier… 

Maude est loin d’être stupide, mais elle a quitté son foyer et doit désormais en assumer les conséquences. Malheureusement pour elle, le hasard fait qu’elle ne pas tombe sur des gens bienveillants, et mise à part Marie-Josée, une faire-valoir qui aidera Maude à s’adapter à sa nouvelle vie et qui est plutôt joviale, les autres collègues de notre héroïne sont relativement transparentes. Quant à son patron, il est absolument détestable, exposant les jeunes femmes au choix de ses clientes tels de vulgaires objets, semblant presque nier leur identité et n’hésite pas à insister sur leur physique ingrat pour s’enrichir. La Comtesse Dubern va elle aussi être assez machiavélique, car outre se servir de Maude comme d’un repoussoir, elle va cacher cela à sa fille, Isabelle, prétextant que Maude est une parente éloignée. Pire encore, elle va l’utiliser pour espionner et manipuler sa propre enfant. Mais Isabelle n’est pas tout à fat la personne que s’imaginait notre héroïne.

Néanmoins, tout est plutôt prévisible, et il n’y a pas de réelle surprise dans cet ouvrage. Ce qui se produit est cousu de fil blanc, et cela ne m’a pas vraiment motivée pour poursuivre ma lecture, ce qui explique pourquoi celle-ci fut relativement laborieuse. Un autre point qui m’a paru assez peu vraisemblable : Maude est censée être une fille de la campagne ayant reçu une instruction plutôt sommaire, et pourtant, elle possède un vocabulaire excessivement riche, parfois même un peu guindé, ce qui décrédibilise notre personnage principal. 

Il faut savoir que Belle Époque est inspiré d’une nouvelle d’Émile Zola, qui nous est proposée en fin d’ouvrage. Il y évoque la question de ces femmes utilisées pour sublimer la beauté d’autres, et Elizabeth Ross a décidé de développer ce récit pour en faire un roman de près de 400 pages. Beaucoup ont adoré, mais ce ne fut pas mon cas. Je ne suis pas parvenue à réellement entrer dans l’histoire, à éprouver de l’intérêt pour les personnages, j’ai eu l’impression que l’on tournait en rond et je me suis ennuyée… Bref, ce fut une lecture en demi-teinte. 

Belle Époque fut une lecture commune avec Kidae, et je vous invite à aller découvrir son avis.


8 commentaires:

  1. Il me tentait depuis pas mal de temps mais ta chronique me fait dire que je ne le lirai pas de suite ^^

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    1. Il me tentait beaucoup aussi, mais j'ai été vraiment déçue...

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  2. Pas mon genre, ce pense, ce bouquin...
    Passe un bon dimanche.

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    1. Vu tes lectures habituelles, je pense en effet que ce n'est pas ton genre :)

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  3. Une déception pour moi aussi ! Dommage, le sujet était vraiment sympa.

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  4. J'ai bien aimé ce roman, mais sans plus : c'est vrai que l'ensemble est très prévisible :/

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    1. Oui, moi j'ai un peu loupé le coche avec ce titre je crois. Ça arrive...

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