dimanche 17 janvier 2016

Le Prophète, Khalil GIBRAN




Quatrième de couverture : 

Après douze ans d’exil, son navire est enfin arrivé. La mer l’appelle. Bientôt, Almustafa reverra son île natale. Mais il ne quittera pas la cité d’Orphalèse sans dispenser à son peuple les enseignements de sa profonde sagesse. Chercheur d’absolu, il se fait poète et prophète, à l’heure du départ. Amour, mariage, liberté, travail, mort... « Ce qui bouge en nos âmes » n’a pas de secret pour lui, qui connaît les rêves du vent et le cœur de Dieu.
Joignons-nous au peuple d’Orphalèse. Et tendons l’oreille...

96 pages, Éditions Pocket, septembre 2012



Ce que j’ai pensé de cette lecture :

Ce très court ouvrage débute par l’arrivée du navire d’Almustafa, qui quitte ainsi Orphalèse après y avoir vécu une douzaine d’années. Au moment de son départ, toute la ville se réunit pour le saluer, et les uns après les autres, les habitants demandent à notre sage son avis sur plusieurs thèmes qu’il va développer. Il y sera notamment question d’amour, de loi, de liberté, de don, de propriété, de joie et de tristesse, etc. Les grands sujets chers à la philosophie y seront donc abordés, avant que le personnage principal ne prenne la mer en laissant le peuple d’Orphalèse – et le lecteur – méditer sur ses propos.

Ce texte est très beau, tant dans le fond que dans la forme. Khalil Gibran, auteur libanais du début du XXe siècle, nous offre ici un ouvrage court, mais très riche. En effet, le but du livre est de parler de « ce qui existe entre la naissance et la mort », et les très nombreux thèmes sont traités avec beaucoup de poésie. Il y prône d’ailleurs des valeurs universelles. Je pense avoir fait une erreur en découvrant Le Prophète : je l’ai lu d’une traite. Après réflexion, il aurait été préférable de me contenter de deux ou trois chapitres par jour, car en le lisant tout d’affiler, j’ai parfois ressenti un certain ennui. C’est un ouvrage qui nécessite beaucoup de concentration, il faut savourer chaque mot, le sens de chaque phrase, et j’ai sans doute perdu un peu de son essence. 

Parler de ce livre est assez difficile, et je crois que le mieux est de citer quelques extraits. À propos de l’amour, il écrit : « L’amour ne possède rien et ne saurait être possédé. » Au sujet du don, il est dit : « Vous donnez peu quand vous donnez vos biens. C’est en donnant de vous-mêmes que vous donnez vraiment. » Lorsqu’il aborde la question de travail, il livre sa pensée en ces termes : « Quand vous travaillez, vous êtes une flûte qui transforme le murmure des heures en musique. » Il explique également « qu’hier est la mémoire d’aujourd’hui, demain le rêve d’aujourd’hui. » Enfin, il définit le plaisir de la façon suivante : « Le plaisir est un chant de liberté. Mais pas la liberté. Il est la fleur de vos désirs. Mais pas le fruit. »

Le Prophète fut une lecture commune avec Kidae, et je vous invite à aller découvrir son avis.


13 commentaires:

  1. Merci pour cette découverte, je note avec plaisir :)

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  2. Oh, oh, il faut que je le relise. Ma lecture est ancienne et je n'en garde pas un si bon souvenir; j'ai l'impression qu'à l'époque j'étais sans doute passée à côté de beaucoup de choses.

    Je veux justement cette année commencer à « relire » ce que je ne fais presque jamais. Je vais commencer par ce titre ! :-)

    Merci !

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    1. Oui je pense qu'il faut une certaine maturité pour lire ce livre...

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  3. J'en avais déjà entendu parler sans qu'il m'attire plus que ça. Mais je me dis que je devrais quand même me le procurer. Tout compte fait, je suis curieuse...
    Merci pour ton avis. Bisous

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  4. Zut mon commentaire d'hier n'est pas passé ! J'y disais que tu as noté les mêmes choses que moi : la poésie, la difficulté de mettre des mots sur le ressenti et le risque de lassitude ;).

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    1. C'est vrai que sur cette LC, on a vraiment été sur la même longueur d'ondes !

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  5. Hou Hou, Le Liban a toujours été une ouverture sur l'Occident, économiquement et culturellement. Nous nous devons nous aussi de nous ouvrir et lire est un vecteur du comprendre l'autre. Alors hop le p'tit Duc est sur l'affaire.. . Merci pour ton billet, @ Bientôt, Grybouille.

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  6. Intrigué par ce succès, je l'ai lu, mais je n'ai pas tellement adhéré. Je suis souvent à part des autres dans mes opinions...!!!
    Passe un très bon weekend.

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    1. En quoi n'as-tu pas adhéré si ce n'est pas indiscret ?

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  7. Merci pour cette super chronique qui me donne vraiment envie de le lire

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Merci pour votre commentaire :-)