jeudi 5 mai 2016

Paranoïa, Mélissa BELLEVIGNE



Quatrième de couverture :

Lisa Hernest, psychiatre reconnue et spécialisée dans les cas complexes, est appelée à l’institut Saint-Vincent en périphérie de Paris. Elle va rencontrer sa nouvelle patiente : Judy Desforêt, internée pour paranoïa et hallucinations, enceinte de cinq mois et qui refuse de s’alimenter. Dès leur première entrevue, la jeune femme qui se dresse face à elle fait preuve d’une lucidité et d’un discernement hors pair. Et plus Lisa apprend à la connaître, plus leurs échanges viennent ébranler ses propres convictions professionnelles et personnelles. 
Entretien après entretien, Judy lui livre en effet une curieuse histoire, mêlant sa quête des racines familiales en Angleterre et la présence invisible d’un certain Alwyn, cet homme qui la suit comme son ombre depuis toujours. Progressivement, Lisa, l’experte en âmes fragiles, sent ses moyens lui échapper et Judy la déstabiliser. À mesure que les mois passent et que la date de l’accouchement approche, la vérité semble s’éloigner.

320 pages, Édition Hachette, Collection « Black Moon », avril 2016



Ce que j’ai pensé de cette lecture :

Judy Desforêt est internée dans un hôpital de la région parisienne, car elle souffre de diverses psychoses suite à un évènement qu’elle préfère taire : délires de persécution, paranoïa et comportement suicidaire sont son lot quotidien. De plus, cette jeune femme est enceinte, et elle met en péril la vie du bébé qu’elle porte. Lisa, une psychiatre de renom, est appelée à la rescousse, car après plus de cinq mois de soins, il n’y a aucune amélioration et l’état de la patiente ne cesse de se dégrader. Ce médecin ne va pas tarder à ressentir beaucoup de compassion pour Judy, parce que cette jeune femme la touche et fait remonter à la surface un point douloureux de son histoire. Elle va devoir faire tout un travail pour parvenir à gagner la confiance de sa patiente afin qu’elle se livre à elle – chose qu’elle refusait totalement avec les autres membres du corps médical jusqu’alors. Entre passé et présent, le lecteur va découvrir la vie de ces deux femmes, mais aussi en savoir plus sur ce mystérieux Alwyn dont parle Judy et qu’elle seule semble être en mesure de voir.

La plume de Melissa Bellevigne, fluide et dynamique, nous offre un roman agréable à lire. Le récit se focalise tantôt sur Lisa, tantôt sur Judy. Nous avons ainsi une narration alternée, qui nous permet de découvrir Paranoïa selon deux approches diamétralement opposées du fait de la nature du lien qui unit les protagonistes. Dans un premier temps, nous sommes dans le présent, et nous faisons la connaissance des personnages en même temps qu’eux-mêmes s’apprivoisent petit à petit. Lisa, psychiatre d’une trentaine d’années, est prête à tout mettre en œuvre pour aider sa patiente. Étant elle-même dans l’incapacité d’avoir un enfant, il lui tient particulièrement à cœur de sauver la vie de cet être qui devrait prochainement naître. Judy, quant à elle, s’ouvre au fur et à mesure que l’on tourne les pages, et nous embarque dans son passé. Il va y être question d’Alwyn, un homme qu’elle seule voit. Est-elle folle ? Pourquoi est-elle la seule capable de percevoir sa présence ? Est-il dangereux ? Que lui veut-il exactement ? Ces questions seront les principaux enjeux du livre…

Nous basculons alors dans un récit se rapprochant du genre fantastique, et j’ai été quelque peu étonnée par ce choix de l’auteur. La partie « folie » et « médicale » étant beaucoup moins présente, et nous partons sur une histoire de quête d’identité, qui nous fera voyager jusqu’à Londres. J’aurais préféré que l’on s’intéresse davantage aux psychoses de Judy, et j’ai finalement été un peu déçue par les révélations qui nous sont faites. J’aurais sans doute souhaité lire quelque chose de plus psychologique, de plus mature.
Le récit est en majorité centré sur Judy, pourtant, c’est pour Lisa que va ma préférence. J’ai été davantage touchée par son histoire, par ses souffrances, par ses problèmes personnels. Probablement car elle est la plus âgée des deux, on ressent une certaine maturité. Judy est plus tout feu tout flamme, et pas toujours très sympathique. Quant à Alwyn, je garde le secret pour ne pas gâcher la découverte.


16 commentaires:

  1. Hum, il n'a pas l'air de casser trois pattes à un canard, je vais privilégier d'autres lectures.

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    1. Il est pas mal, mais en effet, il ne casse pas trois pattes à un canard...

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  2. Coucou!

    Je te nomine au Liebster Award 2016. Viens voir comment procéder:

    http://leslecturesdunespondy.blogspot.fr/2016/05/nomination-au-liebster-award-2016.html

    J'attends de tes nouvelles, à bientôt,

    Céline

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  3. Une histoire qui me tente bien ! :D

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  4. Ce roman m'intrigue depuis sa sortie... il faut que je le lise!

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  5. Le sujet est intéressant ! Pourquoi pas !

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    1. Mais ça part (malheureusement) sur le fantastique et perd un peu le côté psychologique...

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  6. Ce livre était a gagner lors d'une masse critique sur Babelio. J
    Le résumé me plaisait bien . Je ne l'ai pas gagné alors je me suis dis que j'allais le lire. Puis tu es le deuxième avis qui me refroidie. La partie qui me plaisait le plus est celui le moins exploité ou mal exploité selon l'avis du coup cela sera sans moi.

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    1. Au moins, je t'ai peut-être évité une déception !

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