Quatrième de couverture :
1887. L’Occident croit aux bienfaits du progrès, on s’émerveille devant les splendeurs des Expositions universelles. Ida, elle, s’ennuie au fin fond de sa Suisse natale. Pour soigner ses maladies imaginaires, son médecin l’envoie faire une cure sur la Côte d’Azur. Peu à peu, elle prend goût au voyage, et décide de s’embarquer pour Tanger. Elle y fait la connaissance de Fortunée, une jeune femme qu’elle sauve du couvent. Ensemble, elles montent une expédition et s’enfoncent dans la brousse africaine. Alors qu’Ida s’attend à l’exotisme charmant des Expositions universelles, elle découvre une tout autre réalité.
185 pages, Éditions Delcourt, novembre 2015
Ce que j’ai pensé de cette lecture :
Ida est une vieille fille trentenaire relativement peu agréable et hypocondriaque sur les bords. Lorsque son médecin de famille lui conseille de faire une cure sur la Côte d’Azur, elle rejette tout d’abord l’idée en bloc, le fait de voyager l’horripilant au plus haut point. Encouragée par ses proches (ne voient-ils pas là une façon d’éloigner cette femme bien trop exigeante ?), elle va s’y rendre, et finalement apprécier cela au point de décider de voyager toujours plus loin, allant jusqu’à prendre le bateau pour rejoindre le continent africain, ne se séparant jamais de son Encyclopédie de l’Exposition universelle. En effet, cette femme d’origine suisse a désormais un projet dans sa vie : écrire des guides pour relater ses voyages, décrire les peuples qu’elle y a croisés, ainsi que la faune, la flore, et autres données. Mais ses différents périples ne se feront pas sans anicroche plus ou moins grave...
Ida est une vieille fille trentenaire relativement peu agréable et hypocondriaque sur les bords. Lorsque son médecin de famille lui conseille de faire une cure sur la Côte d’Azur, elle rejette tout d’abord l’idée en bloc, le fait de voyager l’horripilant au plus haut point. Encouragée par ses proches (ne voient-ils pas là une façon d’éloigner cette femme bien trop exigeante ?), elle va s’y rendre, et finalement apprécier cela au point de décider de voyager toujours plus loin, allant jusqu’à prendre le bateau pour rejoindre le continent africain, ne se séparant jamais de son Encyclopédie de l’Exposition universelle. En effet, cette femme d’origine suisse a désormais un projet dans sa vie : écrire des guides pour relater ses voyages, décrire les peuples qu’elle y a croisés, ainsi que la faune, la flore, et autres données. Mais ses différents périples ne se feront pas sans anicroche plus ou moins grave...
Ida Von Erkentrud est ce que l’on appelle une femme au
caractère bien trempé. Bien ancrée dans son époque (ce récit se déroule à la
fin du dix-neuvième siècle), elle n’est pas prête à déroger aux règles de
bienséance qui lui ont été inculquées, quitte à marcher dans la jungle en
bottines et en robe. Et gare à ceux qui voudront lui dicter sa conduite, car
notre héroïne n’a pas sa langue dans sa poche – et elle a, avouons-le, assez mauvais
caractère. Cependant, elle va s’avérer être une femme surprenante qui va
réellement évoluer au cours de son voyage, qui est ainsi également un
cheminement personnel lors duquel Ida va profondément changer pour devenir très
attachante. Prenons l’exemple de sa relation avec sa sœur : alors qu’au
début de ce livre elles en étaient arrivées à se supporter difficilement, les
lettres qu’elles s’adressent sont peu à peu emplies de tendresse, d’inquiétude,
et d’une sincère affection, mettant ainsi à mal le proverbe « Loin des
yeux, loin du cœur. »
Ida ne sera pas seule pour découvrir les marais et villages
d’Afrique, puisqu’elle fait en France la connaissance de Fortunée, qui était
destinée à entrer au couvent. Mais Ida, prise de pitié pour la jeune femme, va
lui permettre d’échapper à son destin en l’embarquant dans sa traversée des
pays. Cependant, Fortunée n’est pas tout à fait la personne à laquelle Ida
pensait avoir affaire. Nous ferons la connaissance de nombreux protagonistes
dans cette œuvre, allant de l’aristocrate à la guerrière africaine, en passant
par la bonne sœur.
Chloé Cruchaudet nous offre ici une bande
dessinée de grande qualité, avec de très beaux dessins sans doute faits à l’aquarelle
et des couleurs magnifiques. Les traits des personnages sont particulièrement
soignés et expressifs, tant et si bien qu’elle parvient à faire d’Ida une femme
belle comme laide selon les situations. Mais elle nous offre aussi un ouvrage
très enrichissant, où elle traite la question du colonialisme, qui m’a permis de
découvrir un pan de l’histoire qui m’était inconnu, comme le roi Béhanzin qui
régnait sur le Dahomey (actuel Bénin), dans lequel elle ’interroge sur la place de la femme
dans la société de l’époque, parle des codes de la bienséance, et s’intéresse à
de nombreux autres thèmes passionnants…
Merci pour cette belle découverte :)
RépondreSupprimerJ'espère t'avoir donné envie de t'y plonger.
SupprimerMerci pour cette découverte, ce livre me tente beaucoup maintenant! :)
RépondreSupprimerChouette ! Il est vraiment bien. J'espère que tu aimeras autant que moi :)
SupprimerUne BD qui m'intéresse, je note !
RépondreSupprimerJe te la prêterai si tu ne la trouves pas à la bibliothèque. D'ailleurs, je vais me dépêcher de t'envoyer "Chaque soir à onze heures".
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