samedi 23 janvier 2016

Nymphéas noirs, Michel BUSSI




Quatrième de couverture :

Le jour paraît sur Giverny. Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l’une, les yeux couleur nymphéa, rêve d’amour et d’évasion ; l’autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au cœur d’un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé...

504 pages, Éditions Pocket, septembre 2013



Ce que j’ai pensé de cette lecture : 

À Giverny, le village où vécut Claude Monet et où il réalisa ses fameux Nymphéas, un meurtre a été commis. Jérôme Morval a été la cible d’un assassinat d’une grande violence. Parmi les habitants de cette ville normande très proche de la région parisienne, Michel Bussi va s’intéresser tout particulièrement à trois femmes : Fannette, une fillette de onze ans qui paraît avoir un don pour la peinture, Stéphanie, l’institutrice de trente-six ans, et une personne âgée de plus de quatre-vingts ans qui semble passer le temps en épiant les habitants de la commune. Depuis les rues de la ville jusqu’aux magnifiques jardins de Monet, et avec la présence d’un inspecteur venu du sud de la France, un certain Laurenç Sérénac, nous allons tenter de dénouer les fils du mystère…

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé la multiplicité des points de vue et les choix narratifs. Avec la vieille femme (dont on n’apprend le nom qu’à la fin de l’ouvrage), nous sommes en focalisation interne. Elle nous relate l’histoire et s’adresse directement au lecteur, l’interpellant parfois, et donnant un sentiment de vraisemblance au récit. Il y a aussi Fannette, cette préadolescente dont on connaît les pensées, et qui va tenter de toucher ses rêves du bout des doigts. Stéphanie est sans aucun doute très cultivée et ne laisse pas notre inspecteur indifférent, Laurenç, qui se demande bien dans quel guêpier il s’est fourré et comment il va faire pour parvenir à trouver le fin mot de l’histoire. D’autres personnages gravitent autour d’eux, mais ce sont réellement eux quatre le noyau du présent récit.

J’ai beaucoup aimé partir dans les jardins de Giverny, dans cet univers pictural. Nous avons vraiment le sentiment d’y être, car Michel Bussi nous décrit parfaitement ce village, et le lecteur a ainsi l’impression de marcher sur les pas de Claude Monet, d’Auguste Renoir, et découvrir Nymphéas noirs m’a donné envie de me pencher davantage sur leurs œuvres. L’écriture de Michel Bussi est d’ailleurs très agréable, et les courts chapitres nous permettent une alternance des protagonistes mis en scène, et ainsi de ne pas nous ennuyer au long de ces presque 500 pages que l’on ne sent pas passer.

Quant à l’intrigue policière, je préfère vous en dire le moins possible pour ne pas gâcher l’effet de surprise. Je dirai simplement que j’ai été totalement bluffée en connaissant le fin mot de l’histoire, et que l’auteur m’a bien bernée. Jamais je n’aurais pu imaginer cela, et une fois le livre fini, j’ai presque eu envie de recommencer depuis la première page afin de percevoir ce récit sous un autre angle. Du grand art !

Nymphéas noirs fut une lecture commune avec Kreen, et je vous invite à aller découvrir son avis.


17 commentaires:

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    1. C'ets le 2e que je lis de l'auteur. J'avais lu "Un avion sans elle", mais Nymphéas noirs m'a davantage captivée.

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    2. Oui certains sont vraiment plus passionnants que d'autres :)

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  2. Je suis contente que tu aies aimé ce roman. J'avais egalement beaucoup aimé cette histoire et la fin m'avait egalement bluffé. Pour moi, un petit bémol, les longues descriptions, qui bien qu'elles nous permettent de visualiser vraiment le lieu, m'ont qqfois paru un peu longues.

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    1. Merci vraiment pour ce choix ! Même les descriptions ne m'ont pas dérangées.
      Feras-tu aussi bien pour février ? hihi

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  3. Bussi semble avoir l'art de surprendre le lecteur dans les dernières pages !

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    1. J'avais lu Un avion sans elle, mais j'avais moins accroché. Lui, il est vraiment bien ! Tu as déjà lu du Bussi toi ?

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    2. J'ai lu N'oublier jamais que j'ai aimé malgré quelques longueurs. J'ai lu Un avion sans elle, j'ai beaucoup moins aimé.

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  4. Très bonne LC, ça prévoit du bon pour la suite, tu crois ? Vu qu'en 2014 on avait eu beaucoup de déceptions...

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  5. Je ne lis pas ton billet aujourd'hui car je suis en train de lire. J'aime beaucoup, beaucoup. J'en suis aux 4/5 environ. J'ai hâte de connaitre la fin.
    Bonne semaine.

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  6. J'en entends beaucoup de bien. Je note!

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  7. Cette fois, je viens lire ton billet puisque j'ai fini ce pavé hier. Un livre à lire quand on est en vacances pour pouvoir arriver plus vite au bout.
    Comme toi, j'ai été bluffé par la fin; je ne m'attendais pas du tout à ça !
    J'ai adoré ce roman de Bussi qui va sûrement devenir un de mes auteurs préférés!
    Je me pose quand même une question : comment Fannette aurait-elle pu être élève de Stéphanie? Il y a qq chose que je n'ai pas compris?

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    1. Fannette était bien élève d'une institutrice, mais pas de Stéphanie :)
      Il n'est jamais dit que sa maîtresse s'appelle Stéphanie !

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