mercredi 6 janvier 2016

Antithèse, Jean-Baptise FERRORO




Quatrième de couverture :

En retournant à la Fac, département linguistique, Thomas Fiera ne s’imagine pas approfondir ses connaissances sur la sémantique cachée des poètes du Moyen-Âge, mais il croit tout de même pouvoir renouer un peu avec sa jeunesse.
Le pèlerinage nostalgique va très vite tourner court et Thomas va devoir se coltiner un linguiste insupportable, une amatrice de Saint-John Perse complètement déjantée, un sculpteur priapique et des Moldaves comme s’il en pleuvait.
Mais quand de vrais méchants entrent dans la danse, Fiera renonce aux arguties théoriques pour leur préférer le napalm académique.
Il va y avoir du rififi au firmament des philologues ! Plus simplement : encore une fois, Thomas Fiera va devoir faire le ménage, et quand on sait qu’il préfère le flingue au plumeau, on peut s’attendre à tout…

112 pages, Édition du 28, juillet 2015



Ce que j’ai pensé de cette lecture : 

Antithèse s’ouvre sur Thomas Fiera, qui se retrouve à la l’université Paris XV des années après l’avoir quittée. Il est désormais détective privé et a été appelé par le directeur du département de linguistique, car il semblerait qu’un trafic de faux diplômes ait vu le jour dans cet établissement. Pour quelles raisons ? Qui sont les instigateurs de tout cela ? C’est ce que notre héros va devoir découvrir, se faisant tantôt passer pour un maître de conférences, tentant parfois de tisser des liens avec les étudiants ou d’avoir davantage d’informations auprès du personnel de l’université. Mais en acceptant, Thomas est loin de se douter dans quoi il met les pieds...

Au début, j’ai été totalement séduite par la plume de l’auteur. Jean-Baptiste Ferroro situe son intrigue dans l’UFR de linguistique, mais à n’en point douter, il maîtrise la langue française. J’ai beaucoup aimé son humour pince-sans-rire, ses jeux de mots, le vocabulaire riche employé... De plus, l’histoire prenant place dans une faculté de lettres, il y avait vraiment de quoi me ravir. Thomas Fiera est loin d’avoir sa langue dans sa poche, et il use et abuse de sa position de force lorsque la situation lui permet de le faire, montrant bien qu’il est celui qui prend les décisions et qu’il ne se laissera pas dicter sa conduite par le premier venu.

Mais malheureusement, j’ai assez rapidement déchanté. Tout d’abord, l’auteur en fait beaucoup trop à mon sens. Le directeur qui a fait appel aux services de notre enquêteur fait des jeux de mots à n’en plus finir, et j’ai plus d’une fois soupiré lors de ces passages : « Fiera fera le fier ? Faire fer. Faire faire. Savez-vois que Fiera signifie fauve ? Animal sauvage ? Fiera signifie… Fiera signifiera… Fiera sin y fiera… Le fier Fiera fera fuir les… » Par ailleurs, cet ouvrage est d’une grossièreté peu ordinaire. Pas une page sans une expression vulgaire, et il s’agit ici de vrais gros mots. Un peu aurait pu être un réel point positif au récit, mais trop de grossièretés m’ont dérangée. Enfin, j’ai trouvé que l’intrigue partait dans tous les sens et que, pour être franche, ça devient du grand n’importe quoi. 

Ainsi, malgré un début prometteur, je me suis lassée rapidement. Heureusement, la plume de l’auteur a un peu limité les dégâts (et il faut reconnaître que le livre ne fait que 112 pages. Il en aurait fait le triple, je ne sais pas si je l’aurais terminé). C’est donc un rendez-vous raté pour ma part, et c’est réellement dommage, car l’écriture de Jean-Baptiste Ferroro avait un sacré potentiel !



6 commentaires:

  1. Ah mince, je m'étais régalée et j'attends avec impatience les aventures suivantes

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    1. Je sais je sais, c'est d'ailleurs ta chronique qui m'a poussée à l'acquérir :)

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  2. Merci pour cet avis sincère, je pense que je vais passer mon chemin pour ce titre ^^

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    1. Tu fais bien, à mon humble avis. Après, Stephie a adoré ! C'est même elle qui m'a donné envie de le lire.

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  3. Bon et bien voilà un titre qui ne rejoindra pas ma LàL ;).

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    1. Tu vois, je te fais faire des économies aussi parfois ! mdr

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